SCOA: L'APRÈS-GUERRE 1946-1959

SCOA s'adapte à l'irruption de 'la modernité'

SCOA: 1946-1959 L'après-guerre

En 1946, les "Marketing Boards" mis en place pour la période de
guerre au Ghana, sont maintenus. C‘est le signe d’une étatisation de l'exportation.
Les organismes parapublics chargés de contrôler autoritairement
les circuits commerciaux seront imités dans tous les pays
nouvellement indépendants.

Inversement, l'afflux d'importants capitaux destinés à l'équipement
en infrastructures des territoires africains accentue la rupture
d'équilibre de l’économie de "traite".
Ne fonctionnant plus en contrepartie d'une exportation de produits,
l'importation devient un métier en soi, avec une segmentation
très rapide entre les modes de vente.

SCOA s'adapte dès cette date à l'irruption de la "modernité".
Le Comptoir polyvalent fait place à des points de vente comportant
différentes sections selon les types de marchandises proposées.
SCOA se constitue un portefeuille de représentations industrielles.
La distribution et le service appliqués aux biens techniques
apparaissent alors comme l'avenir d’un continent qui manquait
cruellement d'équipements.
De la même logique découle la constitution d'un vaste réseau
automobile qui accompagne l'extension et l‘amélioration du système routier.

A cette différenciation par nature des marchandises vendues vient
progressivement s‘ajouter le clivage entre le "détail“ et le "gros"
dans la distribution.

D'ailleurs SCOA se comporte en pionnier en ouvrant à Dakar en 1948,
le premier supermarché d’Afrique Noire (Pariscoa).
La notion de service après-vente (SAV) et de garantie qui apparaît à
cette époque est le signe qu'il n‘y a plus un mais des métiers chez SCOA.
On se dirige vers une verticalisation sectorielle sous la responsabilité
de directeurs de Départements basés à Paris.