Historique du Groupe SCOA

LA FIN DE L'HISTOIRE

 

Dans les années 70, le Groupe SCOA qui connait depuis plus de 60 ans une expansion régulière et une bonne rentabilité, se lance dans la distribution automobile en France, et s'intéresse à d'autres opportunités pour élargir sa zone d'activités en dehors de l'Afrique. L'entrée de Paribas dans son capital favorise le développement de nouvelles activités très diversifiées, et le groupe investit alors dans de nombreuses des sociétés de commerce international, de grande distribution, de négoce, et d'industrie ...

En 1978, le groupe emploie ainsi près de 15000 personnes dans 150 entreprises réparties dans une cinquantaine de pays.
Il connait alors pour la première fois deux pertes successives sur les exercices 77 et 78.
Une importante réduction du dispositif parisien est alors mise en oeuvre, mais elle ne resoud rien, et les années qui suivent continuent d'être très difficiles, d'autant que l'arrivée des constructeurs japonais sur les marchés africains impacte considérablement l'activité de distribution automobile du Groupe qui est resté fidèle aux constructeurs français.
En 1980, de nouveaux résultats négatifs provoquent la démission du Président Nesterenko et une nouvelle et très coûteuse opération de restructuration générale.

En 1982, le nouveau président François ZANNOTTI tente de redresser la situation en lançant à nouveau plusieurs opérations de restructuration successives: de nombreuses filiales sont cédées ou fermées, le disposifif parisien subit encore plusieurs réductions et réorganisations, la direction du Groupe est remaniée complètement, etc ...
En 1984, 1985 et 1986, les résultats sont légèrement bénéficiaires, mais le déficit et l'endettement du Groupe continuent de s'aggraver.

En 1987, le nouveau Président Patrick Deveaud continue de réduire le nombre et la dispersion des activités et tente de renégocier l'endettement du Groupe. Il ne peut empêcher les pertes importantes de 1987 et 1988 et démissionne après un déficit record de 600 MF sur l'exercice de 1989.

En 1990, le groupe réalise encore un chiffre d'affaires de plus de 10 milliards de francs à travers une centaine de sociétés aux activités multiples réparties dans plus de quarante pays, mais le déficit continue de s'alourdir depuis bientôt 10 ans. Le nouveau président, Jacques Marcelin, met en place une nouvelle équipe de direction et lance plusieurs actions drastiques de redressement dont l'arrêt des activités ayant généré les plus grosses pertes, une énième réduction des effectifs parisiens, et la cession de nombreux actifs immobiliers...

Entre 1991 et 1994, la situation s'aggrave encore avec la dévaluation du franc CFA qui réduit considérablement la rentabilité des filiales africaines, le marasme de la distribution automobile en France, l'évolution foudroyante des technologies de l'informatique qui change complètement la donne dans ce domaine d'activités, et l'endettement du groupe qui, toujours très élevé, génère d'énormes frais financiers ...
Le Groupe décide alors de se séparer de toutes ses filiales spécialisées dans les Services et l'Ingénierie Informatique (SIVEA, PRÉSENCE INFORMATIQUE, MIPS et IEI), de la chaîne de magasins de Grande Distribution "SCORE" de La Réunion, de l'entreprise bretonne de produits de la mer PRIMEL, et engage des négociations pour la cession de la filiale pharmaceutique canadienne FOCUS.

En 1994, après les résultats catastrophiques de l'exercice 1993, Jacques Marcelin démissionne, et c'est désormais Guy de Narbone, Directeur Général et Administrateur, qui préside aux destinées du Groupe, dont hélas le désendettement est devenu prioritaire malgré les multiples recapitalisations opérées par Paribas.
Le groupe se sépare alors de son réseau de concessions automobiles en France, de la Grande Distribution en Afrique, et de la distribution automobile d'Afrique, et toutes les cessions et fermetures possibles sont engagées.

En 1995, après les cessions de SCOA FRANCE AUTOMOBILES, SCOA INTERNATIONAL et SCOA EQUIPEMENT INTERNATIONAL, et les fermetures de SCOA OLIVIER JAPON, OLIVIER CEI et SCOA EXPORT, le Groupe SCOA procède à la suppression de tous les emplois liés à ces activités et aux services centraux du Groupe.
En 1996, CFAO absorbe SCOA réduite à une seule entreprise: EURAPHARMA, spécialisée dans la distribution de produits pharmaceutiques en Afrique et dans les DOM-TOM.